La loi de l’effet inversé ?
Cette loi a été formulée au tournant du siècle dernier. Émile Coué, le père de l’autosuggestion l’appelait la « loi de l’effort inversé ».
«Chaque fois qu’il y a un conflit entre la volonté (l’effort conscient) et l’imagination (l’imagerie mentale), non seulement nous ne faisons pas ce que nous souhaitons, mais nous faisons exactement le contraire ».
Lorsque quelqu’un pense qu’il aimerait faire quelque chose, mais estime ne pas pouvoir y arriver, plus il essaye plus cela devient difficile..
Un exemple courant de cette règle est observé chez les personnes qui souffrent d’insomnie. Elles vont se coucher avec la pensée « je suppose que je ne vais pas pouvoir dormir ». Ensuite, elles essayent de dormir, et plus elles essayent, plus elles deviennent éveillées. Quelque temps plus tard, complètement fatiguées, elles cessent d’essayer, commencent à penser à autre chose et s’endorment au bout de quelques minutes.
Un deuxième exemple de la loi de l’Effet Inversé est l’oubli d’un nom. Plus vous essayez délibérément de vous rappeler un nom oublié, plus difficile cela devient. Plus tard, quand vous cessez d’essayer et pensez à autre chose, le nom vient facilement à l’esprit. L’attitude reflétée par la loi de l’Effet Inversé est : « J’ai très envie de le faire, mais je sais que je ne peux pas ». Ce qui est attendu tend alors à se réaliser (article I) et vous obtenez le contraire de ce que vous recherchez
Si l’on pense « je veux » mais que l’imagination dise « tu le veux mais cela ne sera pas » » on obtient alors le contraire de ce que l’on voulait.
En matière d’autosuggestion, il ne faut jamais vouloir mais désirer. En pratique, n’avez-vous pas remarqué que c’étaient souvent les personnes qui disaient le plus souvent « je veux » qui en fait pouvaient le moins ? Le vouloir s’adresse à la raison, or ce n’est pas elle que l’on veut toucher au cours de l’autosuggestion. Le désir par contre concerne l’imagination, cible de vos suggestions.