Histoire(s) d’ Ego(s)
Dis, Monsieur l’Ego, pourquoi t’es là ?
Mon fils, ma fille, je comprends ta question car, issu de ton cœur innocent, tu ne comprends pas
pourquoi je te semble être une entité malfaisante. Non, je suis là parce que tu m’as demandé
de l’être.
Je suis là pour te faire avancer sur le chemin du retour à ton êtreté. Alors certes, tu peux venir me rentrer dedans, mais
sache que je suis ta Création parce que tu l’as voulu. Je suis ton punching-ball qui prestement, à chaque coup que tu
donnes, te revient dans la figure…
Je suis là parce que tu as voulu expérimenter ce qu’était la dualité.
Je suis là parce que tu as voulu vivre par ta propre volonté.
Je suis là parce que tu as voulu connaitre ta véritable identité.
Je suis là parce que tu as voulu mettre en oeuvre ta coCréativité !
Je suis là pour être celui qui te fera découvrir ta fraternité.
Je suis là pour être celui qui sera ton mal-aimé.
Je suis là pour être le miroir déformant de ton êtreté.
Je suis là pour être celui qui se fera le cul botter.
Je suis là semblant inamovible.
Je suis là semblant terrible.
Je suis là pourtant fébrile.
Je suis là pourtant facile.
Tu me crois invincible.
Tu me crois indestructible.
Tu me crois indicible.
Tu me crois, tu me crois, tu me crois…
Oui, mon frère, mon ami, je te le dis :
Je ne suis rien que tu puisses vaincre car, en fait, je ne suis qu’une illusion projetée par ton esprit.
Je ne suis qu’un imposteur virtuel te permettant d’expérimenter une réalité qui n’existe pas.
Je ne suis qu’une projection temporaire qui te fait croire que j’existe.
Je ne suis qu’un reflet de ton êtreté, une image faussée de ce que tu es vraiment.
Je ne suis qu’un reflet de ta séparation d’avec l’UN.
Je ne suis que ta propre création en action dans ton esprit.
Oui, mon frère, mon ami, je te le dis :
Je ne suis que ta propre intelligence à te berner toi-même.
Je ne suis qu’un pantin virtuel faisant tout pour te faire souffrir.
Je ne suis qu’un acteur qui joue un rôle créé à ta mesure ou démesure.
Je ne suis qu’un fantôme dans l’espace d’une dimension falsifiée.
Je ne suis que celui qui te permet d’explorer la dualité.
Je ne suis que celui qui te permet de découvrir ce que tu n’es pas.
Oui, mon frère, mon ami, je te le dis :
En croyant en moi, tu te voiles la face de ta divinité.
En croyant en moi, tu penses être vivant alors que tu es mort.
En croyant en moi, tu crois vivre ta vie selon tes voies.
En croyant en moi, tu sembles être réel.
En croyant en moi, tu baignes dans l’illusion totale.
En croyant en moi, tu crois avoir une âme et une personnalité.
Oui, mon frère, mon ami, je te le dis :
Tu n’es rien de tout cela alors arrête de te battre contre moi, car
Tu n’es pas ton corps, mais seulement un locataire temporaire.
Tu n’es pas ton cerveau, car il n’est qu’une banale antenne.
Tu n’es pas cette intelligence qui semble penser par elle-même.
Tu n’es pas ce que tu penses être. Tout ça, c’est du flan !
Tu n’es pas, tout simplement !
Oui, mon frère, mon ami, je te le dis :
Tu es beaucoup plus que tout ça, que toute cette limitation.
Tu es autrement plus érudit et plein de sagesse que tu ne le penses.
Tu es d’une grandeur d’âme à faire pâlir tous les égos du monde réunis.
Tu es d’une telle magnificence que tu n’oses te regarder en face toi-même.
Tu es si plein d’unité que tu es venu vivre la séparation par défi !
Tu es si lumineux que tu es venu expérimenter le sombre et la noirceur.
Oui, mon frère, mon ami, je te le dis :
Nous sommes UN comme chaque doigt de la main !
Nous semblons multiples alors que nous sommes l’UN en mouvement.
Nous croyons en la séparation comme nous croyons à la mort.
Nous acceptons la vieillesse comme nous acceptons la réincarnation.
Nous pensons disposer du libre arbitre et donc de liberté !
Nous enseignons que nous sommes le fruit d’un hasard évolutif.
Oui, mon frère, mon ami, je te le dis :
Tu ne pourras ascensionner que lorsque tu cesseras de m’alimenter.
Tu ne pourras ascensionner que lorsque tu abandonneras l’idée elle-même.
Tu ne pourras ascensionner que lorsque tu cesseras le combat.
Tu ne pourras ascensionner que lorsque tu auras accepté le jeu de la dualité.
Tu ne pourras ascensionner que lorsque tu vivras ton féminin-masculin.
Tu ne pourras ascensionner que lorsque tu te foutras de tout ça !
Oui, mon frère, mon ami, je te le dis :
L’ascension ne dépend pas de ta volonté.
L’ascension ne dépend pas de ta personnalité.
L’ascension ne dépend pas de ton 3ème oeil branché.
L’ascension ne dépend pas de tes origines divines ou stellaires.
L’ascension ne dépend pas de ce que tu penses de toi.
L’ascension ne dépend pas de ta spiritualité ou religiosité.
Oui, mon frère, mon ami, je te le dis :
L’ascension, c’est une histoire d’abandon au Soi.
L’ascension, c’est une histoire d’intention du cœur.
L’ascension, c’est une histoire de lâcher-prise mental.
L’ascension, c’est une histoire de confiance en Soi sincère.
L’ascension, c’est une histoire d’humilité et de simplicité.
L’ascension, c’est une histoire d’intégrité et d’unité.
Oui, mon frère, mon ami, je te le dis :
Arrête de courir comme un malade parce que tu penses que tu l’es.
Arrête de courir après des idéaux façonnés par tes manques.
Arrête de courir après le bonheur présumé de l’êtreté.
Arrête de courir après les solutions miracles.
Arrête de courir ailleurs que dans l’ici et maintenant.
Arrête de courir à l’extérieur, car il n’y a nulle part où aller !
Oui, mon frère, mon ami, je te le dis :
Le paradis est déjà là !
Le paradis est déjà en toi.
Le paradis t’attend depuis si longtemps.
Le paradis c’est ici et maintenant.
Le paradis se vit au présent.
Le paradis se vit tout simplement.
Oui, mon frère, mon ami, je te le dis :
Cesse de te plaindre de ce monde que tu as créé.
Cesse de décrier les choses auxquelles tu as participé.
Cesse de pleurer sur tes malheurs, car tu les as appelés.
Cesse de regarder ton prochain comme un terroriste présumé.
Cesse de projeter tes peurs et tes manques.
Cesse de vouloir convaincre de ta vérité.
Oui, mon frère, mon ami, je te le dis :
La voie que tu empruntes est tienne.
La voie qui te fait trébucher est tienne.
La voie qui te fait souffrir est tienne.
La voie que tu empruntes est ta création.
La voie que tu clames est tienne.
La voie que tu blâmes est tienne.
Oui, mon frère, mon ami, je te le dis :
Tu es le Co Créateur de ton propre destin.
Tu es le Co Créateur de tes propres insuffisances.
Tu es le Co Créateur de tes propres malheurs.
Tu es le Co Créateur de tes propres misères.
Tu es le Co Créateur de tes propres problèmes.
Tu es le Co Créateur de ta propre réalité.
Oui, mon frère, mon ami, je te le dis :
Moi l’égo, je suis missionné pour te faire prendre conscience.
Moi l’égo, je suis là pour t’aider dans ton illusion de la séparation.
Moi l’égo, je suis ton fidèle ami, ton frère, ta crasse.
Moi l’égo, je suis la sangsue qui te collera à la peau.
Moi l’égo, je suis celui qui te permettra de retrouver ton chemin.
Moi l’égo, je suis missionné pour te faire libérer de ta propre prison.
Oui, mon frère, mon ami, je te le dis :
Aime-toi autant et aussi fort que tu peux.
Aime-toi avec douceur et compassion.
Aime-toi avec ferveur et abandon.
Aime-toi avec candeur et stupéfaction.
Aime-toi de toute ton âme, de toute ta vibration.
Aime-toi indéfectiblement et inconditionnellement.
Ainsi, mon frère, mon ami, je te le dis :
Tu découvriras l’amour de ton prochain et du lointain, et de tout ce qui es.
Tu découvriras qu’avec eux tu pourras faire la paix et faire Un.
Tu découvriras qu’ils sont en recherche d’amour tout comme toi.
Tu découvriras que ce ne sont que leurs peurs qu’ils projettent dehors.
Tu découvriras alors que l’amour véritable n’accepte aucune rancœur.
Tu découvriras que la vie n’est que partage, joie et bonheur.
Oui, mon frère, mon ami, je te le dis :
Tu seras, quand tu auras abandonné toute idée de progrès.
Tu seras, quand tu vivras selon les voies de la paix intérieure.
Tu seras, quand tu accepteras ce qui est comme étant une de tes créations.
Tu seras, quand tu embrasseras pleinement l’instant présent.
Tu seras, quand tu béniras le monde d’être ici présent en cette vie.
Tu seras, quand tu écouteras ton cœur indéfectiblement !
Oui, mon frère, mon ami, je te le dis :
Je t’aime pour ce que tu es et non pour ce que tu seras ou pourrais être.
Je t’aime pour ce que tu es et non pour ce que tu penses ou sais.
Je t’aime pour ce que tu es et non pour ce que tu parais ou veux être.
Je t’aime pour ce que tu es et non pour l’aide que tu me donnes.
Je t’aime pour ce que tu es et non pour ton amour envers moi que tu prodigues.
Je t’aime pour ce que tu es et non pour ta capacité à remplir mes manques.
Oui, mon frère, mon ami, je te le dis :
Notre égo est notre fardeau tout en étant notre rédempteur.
Notre égo est notre sauveur à travers sa propre crucifixion.
Notre égo est la porte vers le retour à l’unité si on lui demande de se tirer !
Notre égo est la dernière étape avant l’ascension.
Notre égo est là tant que nous croirons en lui et en ses promesses fumeuses.
Notre égo est notre examen de sortie du bac à sable !
Oui, mon frère, mon ami, je te le dis :
Faisons confiance à notre cœur, notre petite voix.
Faisons confiance à nos intuitions et à nos ressentis.
Faisons confiance à celui et à ceux qui sont derrière.
Faisons confiance à l’intelligence cosmique et universelle.
Faisons confiance à la sagesse qui nous habite, car elle est éternelle.
Faisons confiance à l’amour qui remplit nos soutes chaque jour !
Oui, mon frère, mon ami, je te le dis :
Nous sommes sur le chemin du retour à nous-même.
Nous sommes sur le chemin où l’entrain mène son train.
Nous sommes sur le chemin de l’unification des diversités.
Nous sommes sur le chemin des retrouvailles dans l’unité.
Nous sommes sur le chemin d’une nouvelle humanité.
Nous sommes sur le chemin de l’Un qui a toujours été !
Extrait du blog www.345d.fr – Laurent DUREAU 13