Abracadabra

Abracadabra

Définition Larousse : Mot réputé magique, utilisé dans la fabrication des talismans destinés en particulier à éloigner les maladies.

Plusieurs étymologies d’origines orientales ou moyen-orientales sont attestées. Elle peut venir d’une transformation de l’araméen « adhadda kedhabhra » qui veut dire « que la chose soit détruite », ou « évra kedebra » qui veut dire « je créerai d’après mes paroles. ».

Et en Hébreu « Ha brakha dabra » (« הברכה דברה »), qui signifie « la bénédiction a parlé » ou « Que cela se passe comme s’est dit »

La première apparition de ce mot d’Abracadabra semble dater du 2e siècle après J.-C. dans le De Medicina Praecepta de Quintus Serenus Sammonicus, médecin de l’empereur romain Caracala, qui prescrit à ceux souffrant de fièvres de porter une amulette sur laquelle est inscrit le mot Abracadabra sous la forme d’un cône inversé. Il explique que tandis que le mot se raccourcit, l’emprise du démon ou de l’esprit maléfique sur le patient diminue en proportion :

Au Moyen Age, on l’utilisait comme incantation pour soigner les fièvres. L’expression a été reprise par des prestidigitateurs, exprimant par cette formule que leur numéro touchait à sa fin et que le spectateur allait assister maintenant au clou du spectacle.

En écrivant la formule que constituent ces neuf lettres (en Hébreu on écrit pas les voyelles HA BE RA HA CA AD BE RE HA, ce qui donne donc : HBR HCD BRH) sur neuf couches et de la manière suivante, afin de descendre progressivement jusqu’au H originel (Aleph : qui se prononce Ha) :

HBR HCD BRH
HBR HCD BR
HBR HCD B
HBR HCD
HBR HC
HBR H
HBR
HB
H

Cette disposition est conçue de manière à capter le plus largement possible les énergies du ciel et à les faire redescendre jusqu’aux hommes. Il faut imaginer ce talisman comme un entonnoir, autour duquel la danse spiralée des lettres constituant la formule HABRACADABRAH déferle en un tourbillonnant vortex. Il happe et concentre en son extrémité les forces de l’espace-temps supérieur.

Sources : Wikipédia/L’arbre des possibles (Bernard Werber)